Quelques évolutions sur Cockpit. Tout d’abord l’introduction de l’astuce concours pour mieux nous préparer aux différents concours d’entrée dans les formations sélectives de commerce. Cette astuce aborde une connaissance, une méthode bien précise. A vous de vous constituer votre propre base de connaissances au fur et à mesures… Esprit d’initiative !
Enfin, je recherche un collaborateur pour m’aider à écrire et à faire la promotion de cette newsletter. Si quelqu’un souhaite collaborer à ce projet, qu’il se manifeste dans l’espace commentaires !
Notion bourse : la prime d’émission
Vous vous êtes peut-être déjà demandé comment une entreprise peut faire une augmentation de capital sans réduire la part des investisseurs ? Si par une augmentation de capital une entreprise multiplie son capital par deux, alors, normalement, les investisseurs déjà présents avant l’augmentation devraient voir leurs parts être divisées par deux. Or ce n’est pas le cas, et tant mieux !
Pour bien comprendre la prime d’émission, il faut savoir que le prix d’une action lors d’une augmentation de capital comprend la valeur nominale de l’action (capital social/nombre d’actions) et la prime d’émission qui est l’excédent payé par les investisseurs.
Admettons une entreprise A composée de 1000 actions de 1 €. Toutes ces actions sont possédées par le créateur de l’entreprise. Ce créateur travaille sur une nouvelle idée. Au bout d’un certain temps, il a besoin d’argent et la valeur qu’il a créée par son travail n’est pas comptabilisée. Il fait donc une augmentation de capital. Il souhaite que son entreprise ait 100.000 € de fonds propres. Pour rester majoritaire, l’entrepreneur va fixer une prime d’émission à 395 € et augmenter son capital de 250 actions, toujours à 1 €. Ainsi, l’investisseur paiera 250 € d’actions et 98.750 € (395*250 actions) de prime d’émission. Le capital social est désormais de 1.250 € et les fonds propres de 100.000 €. L’entrepreneur possède toujours 80% de son entreprise. L’investisseur possède 20% de A.
Nous comprenons désormais l’importance qu’ont les entrepreneurs à justifier leur prime d’émission par la valeur qu’ils souhaitent créer.
NB: Pour obtenir ces nombres, il a fallu réaliser les opérations suivantes : souhaitant 100.000 € de fonds propres, l’entrepreneur cherche 99.000 €. Voulant au moins 75% de participation, il souhaite augmenter son capital de 250 actions. 99.000 - 250 = 98.750. Il lui faut donc distribuer 98.750 € en prime d’émission entre 250 actions.
L’astuce Concours
Les suites alphabétiques sont des exercices récurrents lors des épreuves du Tage-Mage. Vous possédez une suite de combinaisons de lettres et vous devez trouver parmi les quatre réponses possibles quelle est celle correspondant au mécanisme utilisé.
La question est, quelle combinaison de lettres complète la série ? Mettons que les quatre réponses possibles sont ABU, THD, NLS, QTY.
HBE
EJI
JOD
DLK
LSM
DJM
…
…
…
La seule réponse pertinente est NLS ! Effectivement, les lettres suivent un mouvement de gauche à droite HBE, EJI, JOD, etc. Il est donc évident que, après le M de DJM, il ne peut y avoir qu’un N, celui de NLS !
Prenons maintenant une autre série de lettres, la question est la même et les réponses possibles sont TYX, ZVI, AZY, CWU
HTR
ABU
IVQ
WOP
YXM
…
…
…
Cette fois, la seule réponse possible est AZY ! Les lettres se déplacent désormais en serpentin. Le T au milieu est suivi par le U à droite, suivi par le V au milieu, suivi par le W à gauche, suivi par le X au milieu et donc logiquement suivi par TUVWX… le Y à droite !
Nous connaissons donc désormais les suites alphabétiques avec mouvement de lettres de gauche à droite (ou de droite à gauche) et mouvements de lettres en serpentin. Attention, parfois les mouvements ne prennent en compte que deux colonnes sur les trois existantes.
Notez ces techniques sur un carnet ou une feuille Word avec deux ou trois exemples afin de ne pas l’oublier. Vous pourrez ainsi recenser toutes les techniques que vous connaissez !
L’analyse business :
L’introduction en bourse d’Ant Group
Filiale d’Alibaba Group, Ant Group est une entreprise de transaction financière. Tout part de la création d’Alipay comme système de paiement pour la plateforme Taobao d’Alibaba. Au fur et à mesure de l’agrandissement de la plateforme de vente en ligne, son système de paiement s’est lui aussi développé. Rappelons-nous que nous sommes en Chine et que beaucoup de services utilisés dans le monde entier, ou, au moins, dans sa partie occidentale, ne sont pas disponibles en Chine.
Rapidement, Alipay a donc dû gérer les paiements de centaines de millions de clients d’Alibaba. Ainsi, ne sous-estimant pas la force de la base d’utilisateurs du service, Alibaba a fait d’Alipay une entité à part entière, Ant Group. Ses services se sont étendues. L’entreprise propose effectivement, en plus des paiements, des microcrédits et bien d’autres services financiers. Avec un volume de transactions bien supérieur à celui de Visa et de Mastercard cumulés, Ant Group se permet aussi des innovations et s’intègre partout dans la société chinoise. Toutes les applications intègrent ce service de paiement, tous les moyens de paiement ont même tendance à être remplacées par Alipay. Plus que les transactions, le service propose aussi des prêts, fait du courtage en assurance et s’occupe de gestion d’actif ! Pour reprendre le mot du Monde qui mesure bien l’ampleur du phénomène Ant Group a réussi ce dont rêvent tous les géants américains comme Google, Facebook ou Amazon : introduire la rupture numérique au cœur de la finance mondiale.
Ainsi, l’entreprise devait être introduite début novembre en bourse. Le montant prévu de l’introduction était phénoménal et sans doute bien supérieur à n’importe quelle autre introduction auparavant. Le montant qui serait levé était effectivement estimé à 34,4 milliards de dollars.
Cependant, brutalement, la procédure d’introduction a été interrompue. Alors que les réelles raisons de cette suspension sont encore inconnues, beaucoup soupçonnent le gouvernement chinois d’être intervenu pour interdire l’introduction. Effectivement, prenant de plus en plus de place dans la finance chinoise, Ant Group menacerait la gestion financière du pays et les banques, souvent aux mains de ce même Etat.